UN ARTISTE MULTICARTES
Entre sculptures géantes en métal, bas-reliefs en béton, peintures à l'huile et aquarelles, le créateur éguzonnais trouve depuis cinquante ans son équilibre.
Lorsqu'on accède à son havre de paix de Séjalla, lieu-dit perdu dans la campagne éguzonnaise à l'extrémité d'une voie sans issue, on se dit que Daniel Szakonyi aime la quiétude et la discrétion. Cet univers feutré masque un tempérament exubérant ex- primé à travers des sculptures monumentales installées dans trois établissements scolaires du département.
La première trône depuis 1994 dans la cour du lycée Blaise-Pascal de Châteauroux. Cette œuvre en fer soudé de cinq mètres, faite de courbes entrecroisées, en impose, tout comme celles réalisées en 2000 et 2004 pour les lycées Rollinat et Châteauneuf d'Argenton-sur-Creuse, d'une hauteur de quatre mètres et d'un poids de cinq tonnes.
"Mon meilleur sujet d'inspiration reste la nature"
Quelques références parmi l'étendue du registre de cet artiste plasticien, peintre et sculpteur d'origine hongroise, né en 1946 à Chicago dans l'Illinois. Après avoir servi au Vietnam, il étudie aux Beaux-Arts de Paris, et sa rencontre avec Agnès, la fille du docteur Jacques Allain, l'un des inventeurs du site archéologique d'Argentomagus, scelle son implantation dans l'Indre.
Ses débuts se traduisent par une gamme de créations très large à partir du bois, du bronze, du fer soudé, du béton, du verre et de la peinture. Ses petits bronzes aux formes modernes arrondies étaient très appréciés par les collections privées ou publiques, et sa rencontre avec Alexander Calder en 1974 l'amène à se lancer dans les sculptures mobiles, légères et colorées.
Des installations jusque dans le sud de la France Son parcours est aussi marqué par des œuvres plus imposantes, comme celle en béton teinté de six mètres de haut, pour la raffinerie Esso, qui symbolise la purification des eaux industriel- les et les efforts de l'industrie vers l'écologie pour le site de
Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Daniel Szakonyi a égale- ment réalisé à Tours le bas relief du fronton du stade des rives du Cher en 1978, et celui de la bibliothèque. Ses cinquante ans d'expérience ne freinent pas son envie d'innover : "J'utilise des matériaux multiples qui me permettent d'élargir mon champ de création. Mon meilleur sujet d'inspiration reste la nature."
Les aquarelles, peintures à l'huile, et peintures uniques pour les porcelainiers, exposées dans son atelier de Séjalla illustrent sa démarche éclectique.
En juillet 2024, l'artiste éguzonnais a exposé à la galerie L'Encadrerie de Gargilesse sur le thème Arbres et lumières, et il travaille actuellement le bronze mais aussi le polystyrène pour continuer d'étendre ses compétences. Et ceux qui parviennent à atteindre son home sweet home, noyé dans un océan de verdure, sont toujours les bienvenus.

Vernissage
le 6 juillet 2024 à :
L'Encadrerie Catherine Liénard
36190 Gargilesse-Dampierre
https://gargilesse.fr/catherine-lienard/